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FEMMES ET SCIENCES: Des expertises enfin de plus en plus nombreuses!...

Dernière mise à jour : 14 juin 2022


L’expertise des femmes dans les sciences est essentielle pour apporter des solutions aux changements



Photo : ONU Femmes Vietnam / Pham Quoc Hung


Des filles étudiant les sciences au Vietnam.

Même si elles sont plus nombreuses à aller à l'école qu'auparavant, les filles sont nettement sous-représentées dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) et semblent perdre de l'intérêt pour celles-ci lorsqu'elles atteignent l'adolescence


Les Nations Unies ont souligné que la voix et l’expertise des femmes et des filles dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) étaient essentielles pour apporter des solutions aux changements qui bouleversent notre monde.


« Il nous faut d’urgence combler l’écart entre les hommes et les femmes dans les STEM et activement promouvoir l’égalité des genres dans les carrières liées à la science, à la technologie et à l’innovation », ont dit dans un communiqué conjoint les cheffes de l’UNESCO, Audrey Azoulay, et d’ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka.

Les deux responsables onusiennes ont noté que les compétences en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques sont le fondement des catégories d’emploi qui connaissent l’expansion la plus rapide.


Science, techniques, ingénierie, mathématiques : Les femmes et les filles ont un rôle crucial à jouer dans tous ces domaines, alors qu’elles y sont malheureusement sous-représentées


Photo : ONU/Antonio Fiorente

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres discute avec une élève du codage numérique lors d’un atelier sur les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM) organisé durant le 32e sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba


« Malheureusement, les femmes sont manifestement aujourd’hui confrontées à des difficultés dans des secteurs professionnels importants, telles que l’ingénierie, où les perspectives sont médiocres en termes de maintien, de promotion ou de réintégration après un congé de maternité », ont noté Audrey Azoulay et Phumzile Mlambo-Ngcuka.


Seulement 22% des professionnels de l’intelligence artificielle dans le monde sont des femmes.



Combler l’écart entre les genres


ONU-Femmes et l’UNESCO s’efforcent, aux côtés de divers partenaires à travers le monde, de combler l’écart entre les genres dans les domaines des STEM et des technologies numériques.


ONU-Femmes s’y emploie notamment par le biais des Principes d’autonomisation des femmes.

Ces principes donnent aux entreprises des orientations concrètes pour l’autonomisation des femmes en milieu professionnel, sur le marché du travail et au sein de la collectivité. ONU-Femmes invite toutes les entreprises qui souhaitent s’engager en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation économique des femmes à approuver et mettre en œuvre ces principes.

Parce qu’il est primordial de remédier aux inégalités très tôt dans le système éducatif, l’UNESCO s’attache à susciter l’intérêt des jeunes filles pour les disciplines des STEM, à lutter contre les stéréotypes dans les programmes scolaires et à développer le mentorat féminin.


L’Organisation encourage les femmes scientifiques à travers des initiatives telles que le programme L'ORÉAL-UNESCO pour les femmes et la science et l’Organisation des femmes scientifiques du monde en développement (OWSD), qui offrent aux chercheuses scientifiques du monde entier des possibilités de bourses, de mise en réseau et de mentorat.

Enfin, le projet STEM et égalité des genres soutient l’intégration des questions d’égalité des genres dans les politiques, stratégies, législations et plans nationaux en mettant l’accent sur la collecte de données ventilées par sexe.


« Avec toutes ces initiatives, nous sommes résolus à favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de femmes et de filles de science afin de relever les grands défis de notre époque », ont déclaré les cheffes de l’UNESCO et d’ONU Femmes. « En mettant à profit la créativité et le sens de l’innovation de toutes les femmes et filles de science, et en investissant suffisamment dans des politiques inclusives en matière de STEM, de recherche et développement et de STI, nous avons une opportunité sans précédent de tirer parti de la ‘quatrième révolution industrielle’ pour le bien de la société ».




ZOOM sur W. Bernice Armelle Bancole : Témoignage sur « un rêve tant attendu »

UNESCO/OWSD

Bernice Armelle Bancole est une scientifique en sciences de l'agriculture. Elle est originaire du Bénin. Elle veut aider à éradiquer l'utilisation abondante de pesticides dans les pays africains

INTERVIEW

"Je suis originaire du Bénin, un pays francophone d'Afrique occidentale. J'ai fait mes études de premier cycle et ma maîtrise au Bénin.

Comme j’en ai fait l’expérience, il est très difficile pour les femmes béninoises de choisir la profession de scientifique. Choisir de devenir scientifique implique beaucoup de sacrifices. Toutes les barrières culturelles et les stigmates auxquels fait face la femme béninoise qui choisit cette profession pourraient vous empêcher de réaliser ce rêve.


Pour moi, l’Organisation des femmes scientifiques du monde en développement (OWSD) est apparue comme « le rêve tant attendu ». La bourse OWSD m’est arrivée au moment exact où j’étais sur le point d'abandonner mon rêve. Avec OWSD, mon rêve de faire mon doctorat dans une très bonne université, avec un superviseur de renommée mondiale et en particulier dans un environnement anglophone, sans aucun stress financier, est devenu une réalité.

Mes recherches portent sur une nouvelle approche de la lutte antiparasitaire qui permettra d’éradiquer la sur-utilisation des pesticides dans nos pays africains.

L'objectif principal de ma thèse était de trouver une souche de Beauveria bassiana pouvant vivre plus de 30 jours dans les tissus (racines, tiges et feuilles) des cultures en tant qu'endophyte et protéger ainsi les cultures contre les attaques des deux foreurs.

À ce jour, J'ai réussi à isoler, à tester et à profiler de nouvelles souches de biocontrôle sur le sorgho et le riz susceptibles de contrôler les deux tiges de ces plantes céréalières.


À la fin de mon doctorat, l’un de mes rêves les plus importants consiste à ouvrir au Bénin une fondation pour l’éducation qui aidera les jeunes femmes de familles à faible revenu à poursuivre des études scientifiques jusqu’au doctorat.

J’ai également lancé le processus de création d’une section nationale de l’OWSD au Bénin, car il n’en existe pas actuellement. Cela contribuera à sensibiliser davantage de jeunes étudiantes à l'existence de l'organisation et aidera celles qui souhaitent poursuivre leurs études en sciences à postuler à la bourse OWSD, comme je l'ai fait auparavant. Je serai toujours reconnaissante à chaque membre de l’OWSD pour ce qu’elles ont fait pour moi et pour beaucoup d’autres jeunes femmes africaines".

(Témoignage publié par l’UNESCO à partir d’une histoire de l’OWSD)




ZOOM sur Nidhi Mayurika : Une jeune innovatrice passionnée par l’espace…


Nidhi Mayurik. Photo: AKNR Chandra Sekhar

Nidhi Mayurika est une lycéenne de 17 ans de Bangalore (Inde) qui a remporté à trois reprises un concours de la NASA, l’Ames Space Settlement Contest.

Elle se passionne pour l’étude croisée de l’économie et de l’astronomie, mais aussi pour la littérature.


INTERVIEW

Une jeune fille qui aspire à être des futurs leaders dans le domaine des sciences, des technologies et de l’innovation.

"J’ai commencé à participer au concours Ames Space Settlement Contest de la NASA en 2016. Ma première proposition s’appelait Saikatam, c’est-à-dire « d’un foyer à l’autre » en sanskrit, une colonie spatiale en trois strates conçue pour une installation humaine. Les années suivantes, j’ai présenté deux nouveaux projets au concours : Soham (signifiant « le fait de s’identifier à l’univers » en sanskrit), une colonie spatiale conçue pour envoyer des satellites, puis Swastikam (« un endroit pour créer » en sanskrit), un projet visant à ce que des organismes vivants de synthèse s’adaptent et évoluent dans un nouvel écosystème.

Ces trois propositions ont toutes remporté le premier prix, ce qui a encore accentué mon intérêt pour les sciences.


« J’ai toujours admiré les scientifiques comme A.P.J. Abdul Kalam, Bhaskar Rao et Stephen Hawking, dont la vie et le travail sont pour moi une source d’inspiration.

J’encourage davantage de filles à étudier dans le domaine des STIM...

C’est formidable que les femmes et les filles soient encouragées à intégrer le domaine des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM), mais les programmes scolaires doivent changer pour que l’on puisse enseigner aux jeunes à raisonner de façon scientifique.

Il faut aussi que nous changions la façon dont les petites filles voient les femmes, que nous détournions les conversations des normes idéales de beauté et de mariage, pour que les petites filles grandissent en sachant qu’elles ont une valeur en dehors de leurs attributs physiques.

Je suis optimiste, nous allons dans la bonne direction, le changement arrive. »




SOUVENIRS DE VIES DEDIEES AUX SCIENCES :

Sept femmes scientifiques qui ont façonné notre monde



Credit: Daria Koshkina


Pendant des siècles, les femmes ont largement contribué à la science. Elles ont découvert des remèdes qui ont permis de sauver des vies, mis au point des inventions qui ont bouleversé le monde, et mené à bien des études d’une portée considérable. Mais, dans de nombreux cas, leurs significatives avancées sont minimisées, voire négligées.

Pendant trop longtemps, les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) ont été façonnés par des préjugés sexistes qui ont exclu, excluent et continueront à exclure les femmes et les filles.


L’inégalité d’accès à l’éducation, aux technologies et aux postes de direction a écarté les brillants cerveaux féminins des carrières afférentes aux STIM et bloqué leur progression.

En dépit de ces revers, chaque jour, des femmes et des filles créatives et tenaces repoussent les limites de la connaissance scientifique à la recherche de solutions aux enjeux complexes de dimension mondiale. Leurs travaux ont modifié notre façon d’appréhender le monde, et leurs histoires méritent d’être racontées encore et encore.


Les percées scientifiques qui en découlent reflètent leurs instigatrices. L’écart entre les sexes qui prévaut dans le domaine des sciences, des technologies et de l’innovation se traduit par des talents perdus, des découvertes inexploitées et des solutions biaisées.

Voici l’histoire de sept femmes scientifiques :


Tu Youyou

Credit: Daria Koshkina

Tu Youyou est une chimiste pharmaceutique dont la recherche visionnaire sur le traitement du paludisme trouve son origine dans la médecine traditionnelle chinoise. Sa découverte de l’artémisinine, un composant qui réduit le nombre de parasites plasmodium présents dans le sang des patients atteints de paludisme en un temps record, a sauvé des millions de vies.




Kiara Nirghin

Lauréate du prix Google Science Fair 2016 pour avoir créé un polymère super absorbant capable de conserver plus de 100 fois sa masse et potentiellement apte à révolutionner la conservation de l’eau et à protéger les cultures pendant les périodes de sécheresse. Mieux encore : il est peu coûteux et biodégradable, fait d’écorces d’orange et de peaux d’avocat.

L’intérêt de Kiara Nirghin pour la conservation de l’eau émane de son expérience de la sécheresse de 2015 dans son pays d’origine, l’Afrique du Sud.


La découverte de Kiara Nirghin pourrait avoir une portée bien au-delà de sa ville natale. Appliqué aux champs agricoles, son polymère super absorbant pourrait augmenter la sécurité alimentaire du monde entier.


Kiara Nirghin poursuit ses recherches et ses études à l’Université de Stanford et invite les jeunes filles à poursuivre leur intérêt pour la science et les technologies : « il incombe à chacun d’impliquer les filles dans la science. Je pense que chaque idée a fondamentalement le pouvoir de changer notre monde. »



Katherine Johnson

Katherine Johnson est une mathématicienne dont les calculs ont joué un rôle majeur dans l’exploration spatiale américaine. En tant que chercheuse scientifique de la NASA, Katherine Johnson a calculé les trajectoires, les fenêtres de lancement et les chemins de retour d’urgence qui ont permis de transporter les premiers astronautes américains dans l’espace et l’orbite terrestre.

Credit: Daria Koshkina


Elle a été la première femme afro-américaine à suivre des études supérieures dans son école et l’une des rares femmes afro-américaines à travailler sur le programme spatial de la NASA.



Marie Curie

Marie Curie était une physicienne et chimiste dont la recherche sur la radioactivité a posé les fondations de la science nucléaire moderne, des rayons X à la radiothérapie pour le traitement du cancer. Elle a été la première femme à remporter le prix Nobel, et la première personne à recevoir deux prix Nobel dans des disciplines scientifiques différentes


Credit: Daria Koshkina


Marcia Barbosa

Marcia Barbosa est une physicienne brésilienne connue pour ses recherches sur les structures complexes de la molécule d’eau. « L’eau est étrange », dit Marcia Barbosa, qui pense que les anomalies de la molécule pourraient permettre de résoudre les problèmes de pénurie d’eau douce.

Marcia Barbosa a développé une série de modèles des propriétés de l’eau potentiellement capables d’améliorer notre compréhension d’un grand nombre de sujets tels que la façon dont les tremblements de terre se produisent, comment les protéines se replient, comment produire une énergie plus propre et comment traiter certaines maladies.

En 2013, elle a obtenu le Prix L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.

Inspirez-vous de l’activisme de Marcia Barbosa et relayez votre engagement en faveur de l’égalité des chances et d’accès à l’éducation pour les femmes et les filles en utilisant le hashtag #WomenInScience.



Segenet Kelemu

Segenet Kelemu est une phytopathologiste moléculaire dont la recherche de pointe a pour but d’aider les petits exploitants agricoles à travers le monde à produire plus de nourriture et à sortir de la pauvreté.

Credit: Daria Koshkina

« Mon facteur de motivation consiste à vouloir transformer la vie des gens et améliorer l’agriculture en Afrique », confie-t-elle.

Segenet Kelemu a grandi dans une famille d’agriculteurs pauvres en Éthiopie et a été la première femme de sa région à obtenir un diplôme d’études supérieures.

Après des années d’études et de travail à l’étranger, Segenet Kelemu est retournée en Afrique pour diriger une nouvelle génération de scientifiques. « Je pense qu’investir dans l’agriculture africaine et la recherche africaine revient à investir dans l’humanité dans son ensemble », dit-elle.


Segenet Kelemu a reçu le Prix L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science en 2014, et a été nommée l’une des 100 femmes africaines les plus influentes par le magazine Forbes Afrique. Elle a également été élue membre de l’Académie des sciences du monde en 2015.



Maryam Mirzakhani

Pendant sa jeunesse à Téhéran, en Iran, Maryam Mirzakhani rêvait de devenir écrivaine.

Credit: Daria Koshkina


En 1994, Maryam Mirzakhani est devenue la première étudiante iranienne à remporter la médaille d’or à l’Olympiade internationale de mathématiques obtenant 41 points sur 42, et en 2015, à nouveau candidate, elle a remporté la médaille avec un score parfait.

Elle a obtenu un doctorat à l’Université de Harvard et a été une grande spécialiste de la dynamique et de la géométrie des surfaces complexes.

En 2014, elle est devenue la première femme à remporter la médaille Fields, la récompense la plus prestigieuse en mathématiques.




CONFERENCE des SCIENTIFIQUES - SOLVAY 1927

CHERCHEZ LA SEULE FEMME: MARIE CURIE!....




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