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Les femmes dirigeantes, un atout en temps de crises...



Steven Viju Philip

Femmes cheffes d'Etat et de gouvernement lors d'une réunion en marge du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies LE 20 SEPTEMBRE 2022.

La nouvelle plateforme des femmes dirigeantes s’est réunie mardi en marge du débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York pour débattre des solutions transformatrices par les femmes dirigeantes face aux défis interconnectés d’aujourd’hui.


Le panel a confirmé qu’une plus grande participation des femmes à la vie politique est bénéfique pour les sociétés, en particulier en temps de crise.

Mais l’objectif de parité dans les gouvernements et les parlements est encore loin d’être atteint.

Parmi les 193 pays membres de l’ONU, seuls 28 sont aujourd’hui dirigés par des femmes.

Sept d’entre elles étaient réunies aujourd’hui, dans le cadre de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale, pour participer à la plateforme des femmes dirigeantes et rappeler à quel point la participation pleine et entière des femmes à la vie politique et aux processus de décision importe dans la réalisation effective, décisive et inclusive des priorités mondiales.


Katalin Novák, Présidente de la Hongrie, la Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina et son homologue ougandaise Robina Nabbanja ont débattu avec Fiame Naomi Mata’afa de Samoa, Silveria E Jacobs de St Maarten et Evelyn Wever Croes d’Aruba.

Comme Helen Clark, ex-Première ministre de la Nouvelle-Zélande, l’Islandaise Katrin JaKobsdottir a souligné l’impact de la diversité dans le monde politique. « J’ai la conviction que le monde a besoin de plus de dirigeants femmes, de dirigeants issus d’origines et d’expériences de toutes sortes, a-t-elle déclaré, car leurs décisions affectent tous les membres de la société, et il leur faut une compréhension réelle et profonde de la vie des gens, de leurs préoccupations, afin de mieux répondre à leurs besoins ».



La Première ministre d'Ouganda, Robinah Nabbanja, lors d'une réunion de femmes dirigeantes à New York.



Effet positif pendant la pandémie


Lors des crises mondiales récentes, tels que la pandémie de Covid-19, les désastres climatiques et les conflits armés, la présence de femmes à des postes politiques de haut niveau a eu un effet positif en raison de leur approche différente.


Le « Global Gender Response Tracker » du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur la question de la Covid révèle ainsi que les gouvernements adossés à des parlements dotés d’une forte représentation des femmes ont adopté des mesures plus sensibles aux questions de genre, en particulier dans des politiques destinées à renforcer la sécurité économique des femmes durant la pandémie.

Csaba Kőrösi, Président de la 77eme session de l’Assemblée générale des Nations Unies, a affirmé que « les femmes dirigeantes ont un effet transformateur ».


UNECA/Daniel Getachaw

La Vice-secrétaire générale Amina Mohammed (à gauche) accompagnée de la Présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde lors de sa visite aux communautés frappées par la sécheresse dans l'État régional de Somali.



Tout le monde y gagne


Pour sa part Sima Bahous, Directrice exécutive d’ONU Femmes, a déclaré lors de cette rencontre que « lorsque plus de femmes participent à la vie publique et politique, tout le monde y gagne, particulièrement en temps de crise.

Une nouvelle génération de filles voit la possibilité d’un avenir meilleur.

La santé, l’éducation, les services infantiles et la violence contre les femmes reçoivent plus d’attention et de meilleures solutions ».


Mais cet objectif est encore lointain : les femmes ne représentent encore que 21% des ministres, et 26% des législateurs et 34% seulement des élus locaux. Selon un rapport de l’ONU, la parité dans les parlements ne se réalisera pas avant... 2062.




UN Photo/Evan Schneider

La Présidente de l'Assemblée générale, María Fernanda Espinosa Garcés, a lancé les travaux de la réunion de haut niveau "Les femmes au pouvoir" en mars 2019.


Au deuxième jour des travaux de la 63ème session de la Commission de la Condition de la Femme (CSW), un évènement de haut niveau a été organisé pour soutenir l'égalité des femmes et leur participation politique et l'exercice du pouvoir, au Siège de l’ONU à New York.


L’ancienne ministre des affaires étrangères équatorienne a déploré qu’aujourd’hui encore, les hommes constituent 90% des chefs d’Etat et de gouvernement et 76% des parlementaires.

La présidente de l’Assemblée générale a ainsi lancé un appel à l’action pour soutenir les femmes dans des positions de leadership.



Résistance, discrimination et violences impactent les femmes au pouvoir


María Fernanda Espinosa Garcés a rappelé les défis et obstacles auxquels sont confrontées les femmes au pouvoir aujourd’hui, allant de la résistance au sein de leur propre parti, aux récurrentes critiques portant sur leurs vêtements au lieu de leurs idées, jusqu’aux violences pour les intimider.


Les bénéfices de la participation des femmes dans l’exercice du pouvoir et dans la prise de décisions sont « incontestables ».

María Fernanda Espinosa Garcés, Présidente de l'Assemblée a ainsi que souligné que « l'égalité des sexes et la participation des femmes à la vie politique favorisent la stabilité économique et contribuent au renforcement des institutions », et « qu’une plus grande représentation des femmes dans les parlements permet de progresser dans la réforme des lois discriminatoires et d'accroître les investissements dans des domaines clés tels que la santé, l'éducation et la protection sociale ».

Lorsque les femmes participent aux négociations de paix, « la possibilité que l'accord dure plus de quinze ans augmente de 35% », a-t-elle indiqué.



La parité au Conseil de direction de l’ONU pour la première fois dans l'histoire


« Pour la première fois dans l'histoire, le Conseil de direction de l'ONU est composé d'un plus grand nombre de femmes que d'hommes » s’est félicité António Guterres.

De même, la parité est de mise pour la fonction de coordonnateur-résident, et l’ONU est en voie d’atteindre la parité pour les postes de direction d’ici à 2021, a-t-il ajouté.

Il a noté qu'il restait des résistances et des obstacles à la poursuite des progrès au sein de l'ONU. Nous lutterons contre ces résistances et nous n’abanderons pas, a promis António Guterres.



Pousser pour le changement


La Directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes) a pour sa part indiqué que pour la première fois des femmes occupent simultanément les présidences de l'Assemblée générale, du Conseil économique et social (ECOSOC), du Conseil d'administration d'ONU Femmes et de la CSW, ainsi que le poste de Vice-Secrétaire générale des Nations Unies.

Phumzile Mlambo-Ngcuka a salué la parité en vigueur au sein des Nations Unies.

Elle a toutefois déploré le fait qu’actuellement dans le monde, seul dix États ont des gouvernements paritaires et à peine 5% des grandes entreprises ont des femmes au poste de Président-Directeur général, déclarant que « malheureusement, les institutions ont été créées par et pour les hommes ».

Le cheffe d’ONU Femmes a invité les femmes à « faire pression sur les pressions ».

« Les femmes ont donc l’obligation de pousser pour le changement, partout où elles se trouvent, afin d’ouvrir la voie pour celles qui viendront après elles », a affirmé Mme Mlambo-Ngcuka.


UN Photo/Evan Schneider

La Présidente de la lithuanie, Dalia Grybauskaitė, prends la parole lors du panel de la réunion de haut niveau sur "Les femmes au pouvoir" qui s'est tenue dans la salle de l'Assemblée générale dans le cadre de la 63e Commission de la condition de la femme (CSW), le 12 mars 2019.


Partage d’expériences des cheffes d’État et de gouvernement


A la suite des allocutions liminaires, une série de panels a été organisée dans la salle de l’Assemblée générale, permettant à plusieurs cheffes d’État, de gouvernement et ministres, de partager leurs expériences et se livrer aux questions-réponses de l’audience.


Elles ont évoqué les défis au moment de leur prise de pouvoir, soulignant que souvent l’on commentait leurs tenues, leur prise de poids et qu’on ne les reconnaissait pas dans leur fonction de dirigeante.

« Je peux illustrer ce dernier point car cela vient de m’arriver à l’instant » a signalé la Première ministre de l’Islande, Katrín Jakobsdóttir, « juste avant de rentrer dans la salle, on m’a demandé : 'où est le Premier ministre?' ».


Plusieurs dirigeantes ont également partagé les moments qui les aidaient à maintenir leur dévouement dans l’exercice du pouvoir.

La Présidente de la Lituanie a évoqué les images des fenêtres cassées du parlement de son pays lors des révoltes de 2009. « Cela m’a poussé à venir, à être responsable et à affronter les difficultés, pour résoudre les problèmes et aider les autres », a indiqué Dalia Grybauskaitė.

Tous les jours, lorsque je vois les visages de notre peuple, les sacrifices que celui-ci fait, la liberté que nous avons acquise il y a trente ans, la confiance que les citoyens portent en l’avenir du pays, et que nous nous portons, cela m’inspire à aller de l’avant, a conclu la dirigeante lituanienne.










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