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FEMMES DE PLUS EN PLUS IMPLIQUEES ET COMBATTANTES POUR LA PAIX !...

SOUTENIR ET ENCOURAGER LA PRESENCE DES FEMMES DANS LES TROUPES DE COMBATS POUR LA PAIX !...


Photo ONU/Pasqual Gorriz

Le Major Syazwani, commandant malaisienne au sein de la FINUL, donne des instructions à ses collègues soldats de la paix alors qu'elles patrouillent à Rumaysh, dans le sud du Liban, en décembre 2017.

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) devient la première mission de terrain de l’ONU à bénéficier de financements du Fonds de l’Initiative Elsie pour les femmes dans les opérations de paix, en vue de créer un environnement de travail propice à la meilleure inclusion des femmes dans les opérations de paix.



Le Fonds de l'Initiative Elsie


Créé par les Nations Unies et le Canada en 2019, le Fonds de l'Initiative Elsie est un fonds innovant et multilatéral qui a pour objectif d’accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs de genre des Nations Unies, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et à la Stratégie 2018-2028 pour la parité des sexes applicable au personnel en uniforme (UGPS).


Avec l’aide du Fonds de l'Initiative Elsie, la FINUL déployée au Liban s’attaque à l’égalité des genres

Le Fonds de l'Initiative Elsie est financé par les contributions et les promesses de l’Australie, du Canada, de la Finlande, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni. A ce jour, 30 millions de dollars ont déjà été levés.

La subvention de 357.000 dollars du Fonds permettra à la FINUL de construire des logements et d’instaurer des conditions de travail tenant compte du genre pour les femmes soldats de la paix membres des bataillons ghanéens. Ces financements aideront également la mission à atteindre la parité et l'égalité des genres.

« Pour le succès des opérations de paix, nous avons besoin d’une plus forte participation des femmes en uniforme. Néanmoins, trop souvent, l’égalité de participation est entravée par des conditions de vie et de travail inadéquates et ne tenant pas compte du genre », a expliqué la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Bahous.


« Le projet de la FINUL financé par le Fonds de l’Initiative Elsie montre l’exemple en s’attaquant spécifiquement à cet obstacle structurel majeur. Les changements positifs induits par le projet nous aideront à atteindre la parité dans les opérations de paix », a-t-elle ajouté.

Le projet de la FINUL vise à surmonter cet obstacle en construisant quatre nouveaux bâtiments d'habitation, un bloc sanitaire et un espace de détente pour les femmes. Cette amélioration des conditions de vie sur le terrain survient au moment où le Ghana, qui déploie actuellement 861 miliaires au sein de la FINUL (dont 16% de femmes), s’apprête à augmenter ses déploiements de femmes soldats de la paix.


Photo ONU/Pasqual Gorriz

Des membres du bataillon ghanéen servant avec la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) sont vus ici fournissant des soins médicaux à Al Kawzah, au Sud-Liban, en janvier 2016.



Les femmes encore confrontées à des obstacles dans les opérations de paix


« Les femmes sont encore confrontées à des obstacles qui les empêchent de pleinement contribuer aux opérations de paix », a indiqué Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, notant notamment un manque d’information sur les possibilités de déploiement et d’accès aux formations nécessaires, mais aussi de contraintes et de biais institutionnels, ou encore d’équipements et d’infrastructures inadéquats sur le terrain pour les femmes.

Il a ajouté que « ce projet reflète nos valeurs communes en matière d’égalité des genres et de promotion d’une participation pleine, entière et significative des femmes à nos effectifs, conformément à l’initiative Action pour le maintien de la paix du Secrétaire général, qui est essentielle pour améliorer nos performances et la mise en œuvre du mandat ».


Ces dernières années, la FINUL a augmenté le nombre de femmes parmi son personnel de maintien de la paix, passant de 5% en 2018 à presque 7% (659 femmes) en 2021.

Avec ce projet, la Force intérimaire cherche à accompagner les pays fournisseurs de contingents et de personnel de police afin qu’ils atteignent les cibles de genre fixées dans la Stratégie 2018-2028 pour la parité entre les sexes applicable au personnel en uniforme.

« Dans notre mission, les femmes chargées du maintien de la paix participent à toutes les activités opérationnelles, qu’il s’agisse de déminage ou de patrouilles le long de la Ligne bleue », a déclaré le Chef de mission et Commandant de la FINUL, le Général de division Stefano Del Col.


« Nous sommes fiers d’utiliser les financements du Fonds Elsie pour éliminer certains obstacles pratiques à la participation des femmes aux opérations de paix ».

Ce nouveau projet contribue à la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité (2000) sur les Femmes, la paix et la sécurité (WPS), et de la résolution 2538 (2020), qui appelle à augmenter le déploiement de femmes chargées du maintien de la paix.

Il s’aligne également aux initiatives Action pour le maintien de la paix (A4P) et A4P+ lancées par le Secrétaire générale des Nations Unies en 2018 et 2021, respectivement, pour renforcer et tirer parti des engagements politiques en faveur du programme WPS et de la participation pleine, égale et effective des femmes dans les processus et opérations de paix.


Photo ONU/Pasqual Gorriz

Une Casque bleu indonésienne de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban patrouille en octobre 2012.




Grâce à Elsie, le Sénégal va s'efforcer d'accroître le nombre de femmes Casques bleues


Nations Unies

Seynabou Diouf, Commandante de police sénégalaise à UNPOL (au centre) visite un orphelinat à Kibati en République démocratique du Congo.

Le Fonds de l’Initiative Elsie a validé le financement du Sénégal en tant que pays bénéficiaire afin de soutenir un projet d’évaluation des obstacles à la participation des femmes des armées dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

Le Sénégal est le 16ème plus grand contributeur en contingent dans les opérations de paix des Nations Unies déployant 987 personnels militaires en février 2022. Parmi ceux-ci, 38 sont des femmes (3,8%), a précisé le Fonds dans un communiqué de presse.

En phase avec la Stratégie sectorielle genre des Forces armées sénégalaises 2012-2022, ce projet constitue une étape majeure vers la réalisation de l’égalité de genre dans le secteur de la sécurité.


L’un des principaux objectifs de la stratégie sectorielle est de renforcer la participation accrue et significative du personnel féminin dans les forces armées, y compris dans les postes de décision.




ZOOM sur le Plan d’action nationale au Sénégal pour la mise en œuvre de la Résolution 1325


Le Sénégal était en 2011 l’un des premiers pays africains à avoir adopté un Plan d’action national (PAN) pour la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité de l’ONU.

Couvrant la période 2020-2024, le Plan définit cinq domaines prioritaires : la prévention des crises et la protection des femmes et des filles, notamment en améliorant les services de la justice, de la police et de l’armée ; la participation et la promotion des femmes dans les dispositifs et les processus de prévention, de négociation et de maintien de la paix ; et la coordination de la mise en œuvre du PAN.

Le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) a été sélectionné pour conduire l’évaluation de la mise en œuvre du Projet d’évaluation des obstacles, et sera épaulé par le soutien technique de l’Agence nationale de statistique et de la démographie (ANSD) en utilisant la Méthodologie de mesure des opportunités pour les femmes dans les opérations de paix (MOWIP), élaborée par le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF).


Photo : MINUSMA/Gema Cortes

Des Casques bleus sénégalais lors d'une opération de sécurisation et de sensibilisation auprès de civils dans la région de Mopti au Mali.


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