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DEVELOPPEMENT DURABLE: Des femmes qui s'investissent...


Des villes inclusives sont essentielles à la reprise post-pandémique


ONU Habitat

Des participantes au Forum urbain mondial à Katowice, en Pologne.



Une conférence de l'ONU sur la transformation des zones urbaines a eu lieu dans la ville de Katowice, dans le sud de la Pologne, avec la participation de centaines de délégués du monde entier.

Le Forum urbain mondial (FUM11) se déroule à un moment critique, alors que les villes relèvent les défis posés par la pandémie de COVID-19, l'urgence climatique et les conflits.


« Les villes sont au cœur de pratiquement tous les défis auxquels nous sommes confrontés - et essentielles pour construire un avenir plus inclusif, durable et résilient. Elles ont été en première ligne de la pandémie de COVID-19 », a déclaré le chef de l'ONU dans un message vidéo.

« Alors que nous cherchons à nous redresser, la promotion d'infrastructures et de services urbains plus inclusifs et sensibles au genre sera essentielle pour donner à tous - en particulier les jeunes, les femmes et les filles - accès à un avenir meilleur », a-t-il ajouté.



Les villes à la pointe de la lutte contre le changement climatique


Les villes doivent être à l'avant-garde de l'action pour maintenir la hausse de la température mondiale à 1,5 degré Celsius, conformément à l'Accord de Paris sur le changement climatique.

De plus en plus de villes à travers le monde s'engagent à atteindre l'objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050, ou avant.

"Mais les villes ont besoin d'un soutien plus coordonné de tous les niveaux de gouvernement ; de partenariats plus solides avec le secteur privé et la société civile ; et d'une plus grande marge de manœuvre budgétaire et politique pour apporter des solutions à grande échelle "



Pour des villes vertes, justes et saines


L'ONU s'engage à aider les pays à atteindre l'objectif commun de villes vertes, justes et saines.

« Nous avons les plans pour avancer », faisant référence au Nouvel agenda urbain, qui promeut l'urbanisation durable ; la Décennie d'action pour les objectifs de développement durable (ODD), ainsi que la Coalition locale 2030, un partenariat entre l'ONU et les chefs de gouvernement pour faire progresser les ODD.

« Exploitons le potentiel de transformation de l'urbanisation et construisons un avenir plus durable, résilient et inclusif pour tous »

Le Forum urbain mondial a été créé en 2001 et est convoqué tous les deux ans par ONU-Habitat, officiellement le Programme des Nations Unies pour les établissements humains, qui œuvre pour un meilleur avenir urbain.

Alors qu'il ne reste que huit ans pour rendre les villes plus sûres, résilientes et plus inclusives, l'objectif de l'ODD 11, les zones urbaines du monde entier sont déjà sous pression.

La pression ne fera que monter car chaque région devrait devenir plus urbanisée, certaines à un rythme incroyablement rapide.


La population urbaine mondiale devrait passer de 56% l'an dernier à près de 70% d'ici le milieu du siècle, ce qui représente 2,2 milliards de personnes supplémentaires, principalement en Afrique et au Moyen-Orient.

« Nous avons un besoin urgent de solutions innovantes pour les zones urbaines afin de répondre à cette crise triple de la COVID, du climat et des conflits, qui ont un impact dévastateur sur les villes »




Programme spécial sur l'Ukraine


Le Forum des Nations Unies est la principale conférence mondiale sur l'urbanisation durable, et c'est la première fois qu'il se tient en Europe de l'Est.

Le programme a été considérablement modifié pour refléter le conflit dans l'Ukraine voisine, a déclaré ONU-Habitat. Plus de trois millions d'Ukrainiens se sont réfugiés en Pologne depuis le début de la guerre il y a quatre mois. Dans son allocution, le Secrétaire général de l'ONU a exprimé sa gratitude pour « l'extraordinaire solidarité » du pays avec les réfugiés ukrainiens.

Le gouvernement polonais animera une session spéciale consacrée à la reconstruction post-crise et post-catastrophe des espaces urbains et au retour des populations.

« Nous devons également nous souvenir de tous ceux qui sont actuellement confrontés à des crises dans des pays touchés par la guerre et des catastrophes, comme l'Ukraine.

Dans ce contexte, nous avons décidé d'inclure le thème de la reconstruction des villes après les crises dans le programme du FUM11 », a déclaré Małgorzata Jarosińska-Jedyna, Secrétaire d'État au ministère des Fonds de développement et de la politique régionale.



Abandonner le charbon


Katowice, qui a accueilli il y a quatre ans la conférence COP24 des Nations Unies sur le climat, a été choisie en grande partie en raison de sa transition réussie d'un centre des industries du charbon et de l'acier à une ville basée sur la technologie, la culture et les événements.

Le Forum est le premier grand rendez-vous international qui s'est tenu depuis le début de la pandémie. Plus de 16.000 personnes présents au Centre international des congrès de la ville, construit sur le site d'une ancienne mine de charbon.

« Notre ville a subi d'énormes changements au cours des deux dernières décennies », a déclaré Marcin Krupa, maire de Katowice.


Les villes sont les moteurs du changement vers la création d'un monde meilleur - un monde plus sûr, plus durable et inclusif.






ZOOM SUR DU ZERO DECHET :

Quand une entreprise portugaise transforme des restes de poisson en biscuits pour chiens




Engagées contre le gaspillage alimentaire, des petites entreprises du monde entier tirent profit de la gestion durable des déchets.

Cap sur le Portugal, où Sancho Pancho transforme les restes de poisson frais en biscuits pour chiens.

La capitale portugaise Lisbonne a abrité la Conférence des Nations Unies sur les océans à la fin du mois de juin.

C'est aussi à Lisbonne qu'opère Sancho Pancho, une entreprise créée par la Russe Daria Demidenko, installée au Portugal depuis 2015. Sa trouvaille : transformer les restes de poisson frais en friandises pour chiens.

Mme Demidenko a créé son entreprise en s'associant à un restaurant japonais et à des marchés aux poissons lisboètes. Elle utilise par exemple les restes délaissés dans la production de sushis et de sashimis haut-de-gamme.




Lutter contre le gaspillage alimentaire


Chaque jour, des kilos et des kilos de têtes, d'arêtes et de peaux de poisson finissent à la poubelle. Mme Demidenko a révolutionné l'approche de ce gaspillage alimentaire en s'associant au Sekai Sushi Bar, un restaurant japonais du quartier central de Santos.

Le restaurant reçoit quotidiennement une dizaine de kilos de saumon, de thon et de poisson blanc. Le responsable des sushis, Sunil Basnet, nettoie et prépare rapidement ces poissons, y compris des pièces de premier choix, comme ce corvina de trois kilos pêché au large des côtes portugaises.

Le propriétaire du restaurant Edilson Neves explique à ONU Info qu’en moyenne, 30% de chaque poisson cuisiné au restaurant partait à la poubelle. « Il y a l'épine dorsale, une partie de la queue, les bords, les côtés, la partie qui se connecte à l'estomac… Les parties du poisson qui sont plus dures aussi, qui ont plus de fibres, et puis la peau... Ces 30 à 40% qui seraient gaspillés, nous parvenons à les réutiliser grâce à Sancho Pancho ».

Sancho Pancho finit par réutiliser 30 à 40 % du poisson qui finirait à la poubelle.



Des en-cas sains


Le nom de l'entreprise de Mme Demidenko fait allusion au personnage de Sancho Pança, tiré du célèbre roman de Miguel de Cervantes, Don Quichotte. C’est aussi un hommage personnel à l'un de ses chiens, nommé Pancho.

« Ces biscuits sont préparés avec un type de poisson blanc que nous faisons cuire, puis écraser, de sorte que les arêtes ont une texture beaucoup plus lisse », explique-t-elle en désignant un paquet de biscuits. « Nous écrasons cette préparation avant de la mélanger avec de la farine pour obtenir le fameux biscuit ».

D'autres types de déchets, comme les peaux de saumon, peuvent être réutilisés selon un processus de séchage. « On les place dans cette machine pendant vingt heures à une température de 70˚C. Elles ressortent sèches, croustillantes, et nous les coupons en morceaux pour en faire des petites chips de peau de saumon. »

Avec les restes de poisson blanc, Daria Demidenko produit des biscuits pour chiens enrichis à la patate douce.




Les pays scandinaves précurseurs


En plus de la collecte des restes au restaurant Sekai, Daria a conclu des partenariats avec d'autres restaurants et marchés aux poissons de Lisbonne, et collecte environ 25 kilos de restes par semaine. Son initiative a été saluée par Márcio Castro de Souza, l'expert en pêche de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), basée à Rome.

« Voilà une initiative de réduction de déchets de la pêche très intéressante, qui peut se décliner à petite échelle comme à l'échelle industrielle », a-t-il déclaré.


« Plusieurs industries productrices de saumon dans les pays scandinaves parviennent déjà à atteindre un taux de 100% d’utilisation du poisson. Rien ne subsiste. Ils découpent les filets, utilisent les yeux pour faire de l'engrais ou pour générer des huiles essentielles… Il existe déjà toute une production axée sur le zéro déchet ».



Parmi d’autres initiatives dans le monde, citons l'utilisation de peaux de poisson dans le secteur de la maroquinerie, les écailles de poisson dans la fabrication de rouge à lèvres, ou encore l'utilisation d'encre de seiche pour colorer des plats comme les pâtes.



Sensibiliser les consommateurs


Les snacks à base de peau de saumon sont riches en oméga 3, une huile qui contribue à préserver la santé de la peau et du pelage des animaux de compagnie comme les chiens et les chats.

En plus de réutiliser les restes de poisson, la marque de Daria Demidenko produit des biscuits à partir de restes de viande déshydratée de lapin et de porc.


La créatrice de Sancho Pancho affirme avoir déjà réussi à sensibiliser les clients aux problèmes causés par le gaspillage alimentaire : « certains clients nous disent apprendre de nous. Ils achètent dorénavant plus local, dans les poissonneries et chez les bouchers de leur quartier, et ramènent désormais certaines parties inutilisées de l’animal à la maison, pour en faire de la nourriture pour leurs chiens, leurs chats ou pour eux-mêmes ».

Réduire de moitié les déchets alimentaires dans le monde d'ici à 2030 est le quatorzième des 17 objectifs de développement durable des Nations Unies.


L'objectif 14 implique également la gestion durable de la vie marine. Sauver les océans et protéger l'avenir est la devise de la Conférence des Nations Unies sur les océans, qui se déroulée à Lisbonne du 27 juin au 1er juillet 2022.



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